Login

Brexit L’indépendance commerciale au cœur des débats

Les partisans d’un Brexit dur prônent une politique commerciale et réglementaire indépendante.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les défenseurs d’un Brexit dur ont préconisé le lundi 24 septembre 2018 un accord de libre-échange (ALE) avec l’Union européenne, appelant la Première ministre britannique Theresa May à abandonner son projet de maintenir des liens étroits avec l’Union européenne après le retrait du Royaume-Uni.

Accès réciproque aux marchés

Selon l’Institut des affaires économiques (IEA), cercle de réflexion réunissant les principaux partisans d’un Brexit sans concession, le Royaume-Uni ne tirerait aucun bénéfice du « plan de Chequers » de Madame May, prévoyant le maintien d’une relation économique étroite avec la création d’une zone de libre-échange pour les biens industriels et les produits agricoles.

La proposition de l’IEA prévoit notamment, pour l’Union européenne et le Royaume-Uni, un accès réciproque à leurs marchés et une absence de droits de douane sur les biens, y compris les produits agricoles. Mais Londres conserverait la main sur sa politique commerciale et sa capacité à conclure ses propres accords commerciaux avec des pays tiers.

Fraude aux droits de douane

Ironie du calendrier : ce même 24 septembre 2018, la Commission annonçait prendre de nouvelles mesures pour faire en sorte que le Royaume-Uni mette à disposition les droits de douane dus en faveur du budget de l’Union européenne.

« Il s’agit de la deuxième étape de la procédure formelle d’infraction lancée dans ce dossier afin de protéger les intérêts financiers de l’Union européenne », indique le communiqué de la Commission. Cette dernière s’explique : « En mars 2018, la Commission a ouvert cette procédure à la suite d’un rapport publié en 2017 par l’Olaf, l’organe antifraude de l’Union européenne, selon lequel des importateurs au Royaume-Uni ont éludé un montant élevé de droits de douane en utilisant des factures falsifiées ou fictives et des déclarations de valeur en douane erronées lors de l’importation. D’autres contrôles menés par la Commission ont confirmé la très grande ampleur de cette fraude à la valeur en douane, mise en place via les ports britanniques entre 2011 et 2017. »

Les pertes pour le budget de l’Union européenne s’élèveraient à près de 2,7 milliards d’euros. Le Royaume-Uni dispose d’un délai de deux mois pour agir, à défaut de quoi, la Commission pourrait saisir la Cour de justice de l’Union européenne, prévient Bruxelles. De quoi tendre encore un peu plus les relations.

Alain Cardinaux, avec l’AFP

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement